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Yoann Richomme a passé une nouvelle journée en tête de flotte. Il continue à creuser l’écart sur ses poursuivants, accélérant sous des allures plus favorables. De quoi préparer avec confiance la fin de la course et envisager déjà le plus beau des scénarios. 

 

Il faut toujours un alignement des planètes pour apprécier un moment en mer au cœur d’une compétition. Les bons réglages, un état de forme optimal, un bateau qui fonctionne bien et des conditions propices à exprimer son potentiel… C’est exactement ce qu’est parvenu à rassembler Yoann Richomme, notamment lors de ces dernières 24 heures. « Je suis bien en phase avec mon bateau. Ça glisse, les sensations sont hyper agréables… » Le skipper reprend aussi des forces, parvient à « enchaîner les siestes » et à se sentir plus reposé. Il savoure : « je passe aussi du temps à regarder la mer, ce sont des beaux moments ». 

 

Yoann devant, du changement derrière 

 

Le plaisir sur l’eau est visible également à l’écart qui se creuse progressivement avec la concurrence. « La météo est un peu plus avantageuse que pour mes concurrents. Je continue à gagner des milles mais on sait qu’il n’y en aura jamais assez ». L’écart dépasse désormais les 90 milles avec ses premiers poursuivants. 

 

Comme la veille, il y a du changement derrière. C’est en effet l’Italien Ambrogio Beccaria (Allagrande Pirelli) qui a dépassé Corentin Douguet (Queguiner-Innoveo), ami de Yoann. « Je suis triste pour Corentin, souligne le skipper de Paprec Arkéa. Il a du composer avec des problèmes d’énergie à bord et a du justement dépenser beaucoup d’énergie personnelle pour compenser… » 

 

La suite, c’est « tout droit » 

 

Pour Yoann, la progression vers les Antilles se poursuit et ne présente pas de difficulté majeure. Il n’y a pas vraiment de stratégie à mettre en place, seulement s’assurer du bon fonctionnement du bateau.

On a fait du reaching jusqu’à la fin de la nuit avant de passer sous spi. Ensuite c’est tout droit !

précise Yoann

 

Forcément, l’arrivée est dans un coin de la tête. « Bien sûr que j’y pense », sourit Yoann. Afin de la préparer, il a débuté dès ce vendredi un travail conséquent à propos de l’arrivée. « Le tour de Guadeloupe peut bouleverser les scénarios, confie-t-il. Je vais étudier la météo, réviser les classiques, travailler toutes les subtilités de cette dernière phase ». Alors que son arrivée est prévue pour mardi prochain, il assure, avec gourmandise : « ce n’est plus qu’une question de jours ! »