Yoann Richomme n’est pas seulement un fin régatier et un marin d’exception. C’est aussi un passionné de voyage qui apprécie plus que tout transmettre et partager sa passion. Et ça tombe bien : c’est exactement ce que propose The Ocean Race Europe à partir du 10 août prochain. Cette course en escale, disputée en équipage, permet d’aller à la découverte de ports du Vieux continent de Kiel en Allemagne jusqu’à Boka Bay au Monténégro mi-septembre. « En un mois et demi, on a la chance de réaliser un tour d’Europe de la mer Baltique à la mer Adriatique, s’enthousiasme Yoann Richomme. Cela nous permet aussi de montrer nos bateaux à un public qui les connaît peu mais aussi de rencontrer ceux qui nous soutiennent à l’instar des filiales européennes de Paprec, notamment en Espagne ».
« Une idée de partage et de transmission réciproque »
En parallèle, la course s’annonce passionnante. Les skippers devront batailler lors d’étapes les menant à Portsmouth (Angleterre), fly-by à Porto (Portugal), Cartagena (Espagne), Nice (France) et Gêne (Italie) avant l’arrivée à Boka Bay (Monténégro). Il s’agit donc d’étapes aussi courtes qu’intenses où il faudra composer avec les effets de site, le courant ou encore le trafic maritime. Un sacré challenge à bord de ces IMOCA spectaculaires et au sein d’une flotte où le niveau s’annonce très relevé. À l’issue de la course, un convoyage d’une dizaine de jours se déroulera entre Boka Bay et Lorient.
© Eloi Stichelbaut - polaRYSE / Paprec Arkea
« Ça va être une très belle régate, très serrée, une épreuve de vitesse, assure Yoann. Il n’y aura pas de grandes options océaniques, il faut être sur les réglages et tout faire pour exploiter à fond les capacités du bateau ». Afin d’y parvenir, le marin de Paprec Arkéa ne sera pas seul à bord et la perspective d’être à la tête d’un collectif le réjouit. « J’ai une appétence pour l’équipage, confie-t-il. J’aime cette idée de partage, de tout donner à titre individuel pour la réussite de tous. Il y a une idée de transmission réciproque. »
C’est dans cette optique que Yoann et l’équipe Paprec Arkéa ont constitué l’équipage. Cinq navigants prendront part à chacune des étapes et une rotation aura lieu entre les équipiers au fil de la compétition. Le 2e du Vendée Globe sera ainsi associé à son co-skipper Corentin Horeau, « un excellent marin qui ne lâche rien » dixit Yoann. Il pourra aussi compter sur le savoir-faire de Mariana Lobato et de Pascal Bidegorry, deux skippers ayant une solide expérience de l’IMOCA. À leurs côtés, deux membres de l’équipe, Gautier Levisse (responsable du bureau d’étude) et Louis Dubois (responsable gréement) amèneront leurs connaissances pointues du bateau. Par ailleurs, Julien Champolion sera reporter embarqué (mediaman) pour faire vivre la course au plus grand nombre.
Ensemble, tous prendront place à bord d’un IMOCA qui a déjà fait ses preuves. Depuis sa mise à l’eau en 2023, Yoann a en effet remporté deux transatlantiques (Retour à la Base en 2023, The Transat CIC en 2024) et brillé au Vendée Globe (2e). « Ça va être génial d’être cinq à bord parce que ça va nous permettre de l’exploiter à fond pendant toute la course, précise le marin. C’est un bateau qui est bien fait pour l’équipage avec une belle vision de l’extérieur depuis le cockpit ». Et Yoann de conclure, sans cacher son enthousiasme : « on a tout pour être performant, viser la victoire et profiter de cette belle aventure en perspective ! »
Ils ont dit :
Corentin Horeau :
« Je me sens chanceux d’avoir l’opportunité d’évoluer au sein de l’équipe Paprec Arkéa avec Yoann Richomme. On va avoir la chance de découvrir de nombreux endroits, de la mer du Nord à la Méditerranée. Je sais que je vais beaucoup apprendre aux côtés de Yoann et de toute l’équipe. L’équipage, ça me plait, je trouve ça génial d’être plusieurs à avoir pour seule obsession le fait d’atteindre le plein potentiel d’un bateau. »
Pascal Bidégorry :
« C’est le genre de course que j’aime beaucoup avec des parcours courts, beaucoup d’intensité en permanence. J’ai déjà fait le tour de l’Europe en Orma, en Ultim, en IMOCA et c’est toujours un sacré challenge. J’ai beaucoup vu Yoann lorsque j’étais avec Charlie (Dalin). Je trouve ça très intéressant de découvrir Yoann, son bateau, son équipage... Ce qui est passionnant, c’est de pouvoir additionner tous ces talents ».
Mariana Lobato :
« J’ai déjà navigué avec Yoann lors de The Ocean Race 2021 et ça s’était plutôt bien passé ! Quand il m’a proposé ce nouveau challenge, c’était difficile de refuser ! La clé pour performer dans cette course, c’est la bonne communication. C’est essentiel pour préparer les manœuvres, adapter la stratégie et être le plus efficace possible. Ça s’annonce intense et ça me plait beaucoup ! »
Gautier Levisse :
« J’ai envie de me rendre compte ce que c’est de mener un IMOCA en équipage et en course. Cette expérience me permettra d’être encore meilleur dans mon travail quotidien pour mieux saisir ce que ressentent Yoann et le bateau. C’est génial que ça soit une régate au contact : ça va nous permettre de voir si nos choix, nos décalages et nos options seront payants ! »
Louis Dubois :
« Je suis responsable gréement dans l’équipe et j’aime beaucoup naviguer. Le fait de participer à The Ocean Race Europe, c’est une très belle marque de confiance de la part de Yoann et du team. Je suis sûr que cette expérience me servira aussi par la suite pour pouvoir enrichir mes connaissances et optimiser le bateau ».
Julien Champolion :
« Ce qui est génial comme reporter embarqué, c’est de pouvoir être au cœur de l’action en étant focalisé sur le fait de mettre en valeur le bateau, l’équipage et les sponsors. Tous les jours, il faut raconter les petites histoires du bord. Les étapes seront courtes, ça va être intense et passionnant ! »