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Ce jeudi au chantier Multiplast de Vannes, Yoann Richomme et son équipe ont assisté à la pose symbolique du premier pli de carbone, lançant la construction de leur nouvel IMOCA Paprec Arkéa. Un moment fort pour l’équipe et les partenaires. Le compte à rebours avant la mise à l’eau début 2023 est lancé !

L’appel du large est déjà palpable. Il y a, derrière les sourires affichés par les membres du team Paprec Arkéa, cette envie de fendre les vagues et de se mesurer à la flotte des IMOCA sur les courses les plus prestigieuses de la planète voile. Pour être à la hauteur de ce rêve, l’équipe s’attache avec patience et abnégation à bâtir le futur IMOCA Paprec Arkéa.

Un travail en amont « passionnant » Dès l’arrivée du dernier Vendée Globe, les architectes Antoine Koch et Finot-Conq se sont mobilisés pour réfléchir à un nouveau design d'IMOCA. Depuis sept mois, l’équipe les a rejoint dans ce travail de conception. Une phase de travail « passionnante » d’après Yoann Richomme, qui laisse maintenant place à celle de la construction. Plus de 35 000 heures de travail seront nécessaires au chantier Multiplast !

Pose des premiers plis de carbone © Yann Riou / polaRYSE / Team Paprec Arkea

Ce jeudi, pour marquer symboliquement le lancement du chantier, l’équipe a souhaité associer les communautés des collaborateurs de ses partenaires, à travers la présence de Jean-Marc Barré (collaborateur Paprec) et Adrien Mauny (collaborateur Arkéa) lors de la pose du premier pli de carbone. Il s’agit « d’une étape importante » assure Yoann, d’un marqueur dans cette nouvelle aventure dont il rêvait « depuis des années ». L’émotion est forte pour l’architecte naval de formation, heureux de s’impliquer dans cette phase de chantier. « Il y a beaucoup de fierté d’être là, de ressentir la confiance de l’équipe et de nos partenaires. C’est un peu la récompense de mon parcours sportif au-delà des victoires, confie-t-il. J’ai la chance de participer à cet incroyable défi technologique aux côtés d’une belle équipe ».

« Croire en ses choix »

Chez Paprec Arkéa, la recherche de la performance passe par une forme d’audace, une volonté de « croire en ses choix » déclare Yoann. Ainsi, la carène dévoile déjà quelques éléments clés. Elle se veut volontairement très spatulée pour que l’IMOCA soit « plus docile en mer ». « Au lieu de buter dans la vague, l’idée est de faire en sorte que la carène, en ayant du volume devant, puisse ricocher de vague en vague sur les allures portantes », indique Gautier Levisse, Responsable du bureau d’études.

Un an de construction

La phase de chantier, qui va s’étirer jusqu’au début de l’année prochaine, s’annonce particulièrement rythmée et ce n’est pas pour déplaire à Yoann. « J’apprécie autant la navigation que la gestion de projet et je prends beaucoup de plaisir à multiplier les échanges avec l’équipe afin que le bateau soit le plus performant possible ». La construction de la coque prendra six mois avant que l’on vienne y ajouter les cloisons. La fabrication du pont - dont le moule sera livré d’ici trois mois - s’achèvera en juillet. Viendra ensuite la pose du moteur, de l’électronique et de tous les équipements en fin d’année. « Débuter un chantier ce n’est pas une fin en soi, sourit Yoann. On sait que la somme de travail qui nous attend est particulièrement conséquente ». Mais son enthousiasme, partagé par tous les membres de l’équipe, ainsi que sa détermination seront des atouts majeurs jusqu’à la mise à l’eau. Il conclut : « on a déjà hâte de naviguer sur l'IMOCA Paprec Arkéa et d’ouvrir le premier grand chapitre de l’histoire de cette nouvelle équipe. »