L’arrivée au port de Cherbourg du Class40 a forcément ravivé de chauds souvenirs pour Yoann Richomme. En 2018, le skipper participait déjà à la Drheam Cup à bord d’un bateau avec lequel il débutait à peine les navigations. C’était à bord d’un Lift40, ‘Veedol’. Et à l’issue de cette course qui mène les concurrents jusqu’au rocher du Fastnet, Yoann était parvenu à s’imposer, première étape avant une autre victoire : celle de la Route du Rhum.
« Signer un ‘top 5’, ce serait magique »
Quatre ans plus tard, le marin se retrouve quasiment dans les mêmes dispositions à bord d’un bateau, le Class40 Paprec Arkéa, où tout est encore à apprendre. « Ça ne m’avait pas empêché de me donner à fond et de tout faire pour réussir un bon résultat », sourit-il. Mais l’adéquation du moment, au sein d’une course multi-classes « qui commence à faire référence » dixit Yoann, a changé : « le niveau n’est plus le même, le plateau est plus dense ».
Signer un ‘top 5’, ce serait déjà magnifique et une belle récompense pour tous ceux qui s’investissent dans le projet ». Le skipper de Paprec Arkéa y voit un challenge « d’autant plus intéressant que le parcours est qualificatif pour la Route du Rhum.
L’excitation et l’enthousiasme sont palpables avant de prendre ce premier départ (un prologue a lieu vendredi, la course débute dimanche). Mais il faudra s’armer de patience car les conditions ne sont pas vraiment propices à une explication musclée : « les conditions seront très légères au départ. En redescendant du Fastnet, on pourrait récupérer un peu plus de vent de 25 à 30 nœuds sur un bord de portant… » L’envie est grande, surtout, de pouvoir découvrir comment le bateau se comporte lors des bords au portant, en vent de travers, au près…
« Ce bateau offre un nouvel élan en interne »
« Ça nous permettra d’analyser davantage les performances du bateau ». Car pour l’instant, malgré la détermination, l’équipe n’a pas encore pu mesurer le plein potentiel du bateau. « Le manque de vent lors de nos convoyages a rendu limité la prise en main, confie Yoann. Notre préparation est donc très minimaliste actuellement ». Il n’empêche, la mise à l’eau comme les premiers bords permettent de renforcer encore un peu plus les liens au sein de l’équipe de Paprec Arkéa.
« Je suis très touché par l’implication de chacun. Certains se sont mobilisés à flux tendu depuis mi-juin. Ce bateau offre un nouvel élan en interne auquel tout le monde adhère. »
De la théorie à la pratique, du chantier à la première course, les liens forts entre chaque membre de l’équipe s’affirment progressivement. De quoi aborder avec sérénité et envie les prochaines perspectives : la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en novembre et surtout l’aventure IMOCA puisque le bateau sortira de chantier au début de l’année prochaine. Un nouveau monde attend le Team Paprec Arkéa !
