Une nouvelle bagarre au large, éprouvante et sans répit. Les skippers de la Class40 ont offert un sacré spectacle et un beau suspense tout au long des 200 milles parcourus en Manche pour la 40 Malouine Lamotte. Et parmi eux, il y a Yoann Richomme qui démontre, course après course, toutes les performances de son Class40 mis à l’eau début juillet. Le skipper de Paprec Arkéa termine en effet la course après un peu plus de 20 heures en mer à la 2e place à seulement deux minutes du vainqueur, Corentin Douguet.
« Une belle révision avant la Route du Rhum »
À l’arrivée, éreinté par la répétition des efforts et la fatigue physique et psychologique, Yoann saluait une bataille « très intense ». Après une après-midi à se reposer, il a pris le temps de revenir sur cette nouvelle aventure iodée… et mouvementée.
C’était à la fois éreintant et génial. Il y a eu tellement de manœuvres et de changement de voiles qu’il fallait tenir physiquement, raconte Yoann. Les bords étaient très courts, entre deux à trois heures donc tout s’enchaînait vite. Je n’ai même pas pu prendre le temps de bien manger et de dormir !
Une confrontation sur l’eau salvatrice pour s’améliorer encore plus à bord de Paprec Arkéa. « J’ai beaucoup appris, poursuit le skipper. J’ai notamment pu progresser sur le bord au près en matière de réglages sur le mât et les voiles. Et puis je commence à prendre mes marques avec le pilote automatique que je découvre depuis peu ». En somme, un bilan « très positif » qui a valeur de « belle révision avant la Route du Rhum ». « Il est essentiel de faire un maximum de navigation en solitaire pour acquérir de l’expérience et se sentir le mieux possible au grand départ à Saint-Malo ».
La suite du programme lui permettra d’ailleurs de multiplier les navigations. Ce week-end, il disputera le Trophée Lodi Group, la 2e course organisée dans le cadre de la 40 Malouine Lamotte (même si les deux classements sont distincts). Ensuite, après la conférence de presse de la Route du Rhum à Paris, il effectuera plusieurs navigations en fin de semaine prochaine puis un stage dans la foulée. « C’est particulièrement intense, d’autant que je continue à suivre la construction de l’IMOCA en parallèle, confie-t-il. Mais j’essaie d’aller à l’essentiel, d’autant que j’ai la chance d’être très bien entouré ». Plus que jamais, l’équipe de Paprec Arkéa se mobilise afin de mener ces deux projets de front et permettre à Yoann de continuer à briller.