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Yoann Richomme et Yann Eliès ont pris un bon départ, ce mardi à 9h30 (heure locale) depuis Le Havre. Sous un ciel dégagé et malgré des conditions assez toniques, de 20 à 25 nœuds de vent, le duo de Paprec Arkéa s’est élancé avec sérieux et détermination. Ils ont franchi la ligne en 3ème position.

Ils ont enfin pu lâcher les chevaux et mettre le cap vers le large. Les IMOCA se sont élancés ce mardi matin, neuf jours après le départ initialement prévu pour lancer enfin leur Transat Jacques Vabre. Un parcours de 3765 milles jusqu’à Fort-de-France. Cela valait bien quelques images spectaculaires, plus de 20 nœuds sur le plan d’eau, du vent de travers, 2 à 4 mètres de houle et une belle bagarre en perspective. Pour Yoann Richomme et Yann Eliès, l’influx nerveux et la concentration étaient de mise pour assurer ce grand départ.

© ¬ Jean-Marie Liot / Alea

 

« On s’est bien reconnecté sur la course, on a remis la tête au clair et on est prêt à tout donner », certifiait Yoann avant de s’élancer. Le réveil a été (très) matinal et Paprec Arkéa a quitté les pontons du Havre à 4h30 avant de passer l’écluse et rejoindre la zone de départ. « Les conditions sont rudes, la mer est assez mouvementée », a expliqué Yoann, sourire aux lèvres, qui se réjouissait « d’avoir pu se reposer avant le ‘top départ’ ».

 

 

Deux options et un choix crucial à faire

Le duo s’attache désormais à remonter la Manche tout en veillant aux grains qui devraient s’abattre sur le parcours mais aussi au courant, au trafic et aux cailloux. La suite, c’est Yoann Richomme qui la raconte : « on devrait arriver aux îles anglo-normandes dans la soirée puis à la pointe Bretagne demain matin. Là, il faudra croiser un front à 30, 35 nœuds avant de faire route vers le Sud ». Ensuite, place à un choix stratégique qui pourrait être décisif. La flotte devrait se diviser en deux, à l’instar d’une Route du Rhum entre les tenants d’une route Nord et ceux d’une route Sud.

© ¬ Jean-Marie Liot / Alea« Celle au Nord oblige à traverser des conditions assez rudes, celle au Sud, qui oblige à longer le Portugal puis les Canaries jusqu’aux Alizés est pour l’instant plus longue et plus lente », décrypte Yann. En plus de veiller à la bonne marche du bateau et à l’optimisation de tous les réglages, Yann et Yoann poursuivent leur réflexion en la matière. Comme tous, ils devront rapidement prendre leur décision. De quoi confirmer, plus que jamais, que la course est vraiment lancée.