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À l’issue d’un convoyage studieux ce week-end entre Lorient et la cité corsaire, l’équipe a pu réaliser toute une série de vérifications à bord et éprouver le Class40. Le compte-à-rebours pour le départ est plus que jamais lancé et Yoann Richomme, tenant du titre, l’aborde avec concentration et sérénité. 

Un week-end sur l’eau avant de vivre l’effervescence à terre. Samedi, en fin d’après-midi, Yoann Richomme a quitté Lorient à bord de Paprec Arkéa pour se rendre à Saint-Malo, point de départ de la 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Parti aux côtés de Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) avec qui il a tant mutualisé ces derniers mois, Yoann a pu prendre une nouvelle fois la mesure de son Class40 après une préparation express, le bateau ayant été mis à l’eau début juillet. 

Le convoyage, « un bon test » avant le départ 

Les conditions ont en effet été particulièrement propices à éprouver à nouveau son monocoque. Yoann raconte : « on a eu au départ entre 20 et 25 nœuds, ce qui nous a permis de faire un entraînement conséquent. Nous avons réalisé des tests en matière de charges électroniques, de télécommunication, d’envois de vidéos… ». Après une nuit calme en Bretagne nord, direction Saint-Malo. Mais avant de retrouver le port, il a fallu résister à « un grain de 40 nœuds » qui a occasionné des pannes électriques. « Ça a été un bon test pour savoir comment m’en sortir face à cette situation, confie le skipper. »

Je suis content que ce convoyage ait permis de déceler ce petit défaut avant le grand départ.

Ensuite, le monocoque Paprec Arkéa a pu faire son entrée dans le port de Saint-Malo dimanche soir. Impossible de ne pas réaliser que le grand départ approche : ils étaient plusieurs centaines de spectateurs au passage des écluses. « C’est complétement dingue de se rendre compte de l’engouement autour de cette course », savoure Yoann Richomme. 

Une atmosphère qui lui rappelle forcément sa précédente participation il y a quatre ans qu’il avait conclue par une sacrée victoire à Point-à-Pitre. « On essaie toujours de puiser dans les souvenirs pour se servir de cette expérience. Ici, nous avons choisi le même appartement et on fonctionne de la même façon ». Mais Yoann tient à préciser : « il faut rester très concentré. L’objectif, c’est à l’arrivée qu’on l’atteindra, pas au départ ».

« Faire découvrir le bateau à de nombreux collaborateurs » 

S’ouvre pour le marin et toute l’équipe l’exaltante période du village, treize jours où des centaines de milliers de personnes se masseront à proximité des bateaux. Pour Yoann, l’agenda s’annonce bien rempli entre les rendez-vous avec les aspects techniques à surveiller, les briefs météo, les interviews avec les médias et les visites avec les partenaires. « C’est le premier événement d’une telle ampleur et ça renforce notre plaisir à faire découvrir le bateau à de nombreux collaborateurs et clients ». Yoann ne cache pas son enthousiasme à partager son expérience, à expliquer sa préparation et son approche de la compétition.

Les visiteurs chanceux découvriront ainsi le niveau d’engagement et de professionnalisme de tous les membres de l’équipe qui continuent leur apprentissage ensemble. « Avec la mise à l’eau de l’IMOCA dans quelques mois, nous avons à cœur d’être le plus rigoureux et le plus exigeant possible. L’idée, c’est de s’inscrire sur le long terme, de s’investir pour être encore plus performant à l’avenir ». Afin d’y parvenir, rien de mieux que « de chercher en permanence la petite bête et ne pas se reposer sur nos acquis ». Une façon de ne négliger aucun détail avant le grand départ, le dimanche 6 novembre prochain.