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Toute l’équipe est mobilisée afin d’assurer les ultimes préparatifs à moins d’une semaine du grand départ. Alors que l’équipe peaufine chaque aspect technique, Yoann a débuté l’analyse météo. Il évoque « un départ avec de la tempête en proche Atlantique », ce qui ne fait que renforcer sa détermination. Explications. 

La fascination que le grand public et les curieux ont pour les hommes de mer recommence à chaque départ. S’il est si difficile de percevoir ce que vit un marin au large, ça l’est également dans ces moments qui précèdent le Jour-J. Les visiteurs, collaborateurs de Paprec et d’Arkéa, les spectateurs et les journalistes qui ont croisé Yoann Richomme ces derniers jours à Saint-Malo se sont à nul doute posé la question. La réponse est ambivalente : le skipper se dit « légèrement fatigué » par la décharge d’énergie de ces derniers jours et en même temps « très en forme » alors que le grand départ avance à grand pas. 

Une semaine particulièrement dense 

Depuis son arrivée dans le port de Saint-Malo, en milieu de semaine dernière, tout s’est enchainé. Il a fallu « réparer ce qui avait été usé sur le convoyage » et « réaliser de nombreuses visites du bateau » tout en veillant à s’octroyer « un peu de temps à moi », explique Yoann. La coach sportive avec laquelle il suit des séances à Lorient avait fait le déplacement. « Elle a trouvé une salle afin que l’on puisse poursuivre les entraînements », confie Yoann. Au programme : séance de remise en forme, gainage et « exercice de cardio ». 

« On se dirige vers un départ assez classique » 

En parallèle, Yoann a débuté le travail d’analyse météo qui s’annonce primordial afin de pouvoir être à la hauteur de ses ambitions. « Nous travaillons notamment à récupérer un maximum de sources comme les modèles de vagues que l’on intègre à nos calculs de routage, décrypte le skipper de Paprec Arkéa. On analyse notamment les performances de l’année pour choisir les bonnes polaires de vitesse et les choix de voile les plus pertinents ». 

D’ailleurs, en matière de prévisions météo, le marin constate que « les modèles sont assez d’accord, ce qui est rare ». Il assure en effet « qu’on se dirige vers un départ assez classique de Route du Rhum avec de la tempête en proche Atlantique ». « Il va falloir passer clairement par quelques moments douloureux mais nécessaires ». Des conditions rudes qui devraient convenir au Class40 Paprec Arkéa, un bateau à la fois « puissant et fait pour la brise ». 

Une course contre-la-montre jamais dénuée de valeurs 

Afin que la préparation soit la plus optimum possible, les membres de l’équipe se sont employés comme jamais depuis plusieurs semaines et leur engagement ne s’est pas tari ces derniers jours. « Nos deux préparateurs, Dona et Arthur, travaillent jour et nuit pour que l’on soit au top », apprécie Yoann. La détermination du team démontre à quel point ce projet se veut à la pointe afin d’être le plus performant et le plus innovant possible. Une course contre-la-montre constante donc mais qui n’est jamais dénuée de valeurs. 

« Toute l’équipe est venue à Saint-Malo pour nous prêter main forte mais on avait aussi à cœur que chacun puisse profiter de l’ambiance d’un grand départ, assure le skipper. Cela contribue à renforcer nos liens »

Un état d’esprit qui permet aussi à Yoann d’aborder avec sérénité la dernière semaine avant le départ. Après deux jours auprès de ses proches, il se rendra mercredi à Vannes au chantier de l’IMOCA Paprec Arkéa où « est finalisé les derniers éléments en matière de design du cockpit ». Ensuite, retour à Saint-Malo avec notamment une succession de briefings (sécurité, départ) à ne pas manquer, de quoi monter progressivement en pression. Yoann, habitué à ces ambiances particulières, sourit : « je pense déjà constamment à la course, elle est toujours dans un coin de ma tête ».