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 Les conditions ont été particulièrement difficiles ce samedi, au point que plusieurs bateaux ont démâté. Le skipper de Paprec Arkéa a tenu bon, lui qui est actuellement 3e de sa catégorie, les Class40 et entame la descente vers le Sud avec un sacré enthousiasme. Retour sur 24 heures à haute intensité. 

Quelle journée ! Le samedi des marins, au large, n’avait pas grand-chose avec la quiétude d’un jour chômé à terre. Au programme ? Deux passages de fronts avec des conditions de vent très fort qui ont soumis à rude épreuve les hommes et les bateaux. Yoann a même dû résister à une rafale de 45 nœuds (83 km/h) ! Dans la soirée, trois skippers ont malheureusement démâté (casser leur mât) dans ces conditions 

 

Même au cœur de ces zones particulièrement inconfortables au vent fort et à la mer croisée, Yoann a eu une pensée pour eux : Aurélien Ducroz (Crosscall), Amélie Grassi (La Boulangère Bio), Louis Burton (Bureau Vallée), compagnons d’infortune et camarades de pontons. Le skipper de Paprec Arkéa, qui bataillait dans les mêmes conditions, reconnaissait que « les conditions étaient violentes, ça bourrinant fort ». « On est face à la mer, ça tape, c’est d’une violence », confiait le skipper d’Arkea Paprec, le visage marqué par la décharge d’efforts et les manœuvres à répétition. 

 

Bientôt « au soleil et sous spi »

Pourtant, Yoann est au rendez-vous, une nouvelle fois. Surtout, il continue à remonter au classement, lui qui est passé au 3e rang en début de soirée samedi. Ce dimanche matin, il pointe à 7,4 milles du leader, Corentin Douguet. En résistant aux conditions du moment, il a également pu virer de bord dans la soirée pour descendre vers le Sud. 

 

Simon Troel, responsable technique chez Paprec Arkéa, explique :

il faut descendre au Sud le plus vite possible afin d’échapper à la dépression suivante qui est relativement forte et qui est attendue pour ce dimanche ou lundi. Plus tu es sud, moins tu auras de vent.

En somme, les incertitudes sont encore nombreuses. À l’horizon, il y a un objectif : atteindre les alizés, ces vents réguliers qui poussent vers les Antilles, comme une autoroute heureuse vers l’arrivée. Yoann s’en amuse : « même si ce n’est pas gagné, on est bientôt au soleil et sous spi ! »