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Le skipper de Paprec Arkéa, 5e ce samedi à 8 heures du matin, a poursuivi sa remontée jusqu’à pointer à près de 10 milles du leader, Corentin Douguet. De quoi marquer des points psychologiquement face à ses adversaires avant cette journée de samedi qui s’annonce particulièrement copieuse.

Yoann Richomme a retrouvé ses habits de combattant du large et cette capacité à se donner sans compter. Une nouvelle fois hier, il s’est évertué à grappiller des places dans le groupe de tête des Class40. La ‘remontada’ a continué toute la journée : 14e à 7 heures du matin, 12e à 14 heures avant de s’ouvrir les portes du ‘top 10’. Il pointait à la 7e place à 19 heures et était 5e ce samedi matin à 8 heures….

 

« Il est remonté comme une pendule »

 

Surtout, l’écart avec le premier n’en finit plus de se réduire. Il compte désormais moins de 12 milles de retard sur le premier, son ami Corentin Douguet, alors que son retard était de plus de 25 milles au moment d’observer ses 4 heures de pénalité mercredi dernier ! « Il est remonté comme une pendule et ça fait plaisir à voir », s’enthousiasme Simon Troel, responsable technique du team Paprec Arkéa. Sur ce long bord au près, à bâbord amure (15 à 20 nœuds de vent), le Lift V2 a montré son plein potentiel. 

Ce sont des conditions qui lui permettent d’exprimer toute sa puissance

souligne Simon

 

Mais les raisons de cette remontada ne sont pas seulement d’ordre technique. Par ses petits placements et les différences d’angle qu’il met face au vent, Yoann est parvenu à faire la différence et, surtout, à marquer des points dans la bataille psychologique. « Ça ne doit pas être facile pour ses rivaux de le voir revenir », souligne Simon. Le skipper de Paprec Arkéa s’offre ainsi un léger avantage. « Il a en effet un cran d’avance psychologiquement car les autres vont inconsciemment regarder ses choix et ses trajectoires ».

 

Cet avantage pourrait s’avérer particulièrement précieux en ce samedi où la course va redoubler d’intensité. Un numéro d’équilibriste attend les skippers avec le passage de front dès ce début de matinée. Une trentaine de nœuds est attendue à l’avant du front avant une bascule dans un talweg, une zone de mole (sans vent) qui devrait durer toute la matinée. Puis, place à nouveau à du vent fort avec des pointes à 35, 38 nœuds dans l’après-midi et en fin de journée. En somme, il va falloir cravacher et s’adapter à ces différentes allures. « Il va y avoir beaucoup, beaucoup de manœuvres à effectuer », abonde Simon Troel. Mais chez Yoann Richomme, la détermination est là : il sait que cette journée peut contribuer, encore un peu plus, à nourrir le feuilleton de son incroyable remontada.