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À l’issue de la dernière étape, de Gênes (Italie) à Boka Bay (Monténégro), l’équipage mené par Yoann Richomme (5e) a conservé son 2e rang au classement général. S’ils sont désormais assurés de terminer sur le podium, ils devront assurer leur place à l’issue de la « final scoring race », une course côtière qui aura lieu samedi prochain au Monténégro. Affaire à suivre !

Ils sont arrivés au cœur de la nuit de dimanche à lundi, éreintés par un combat de tous les instants. À l’arrivée, il y a eu forcément des sourires et la satisfaction de conclure un sacré combat. Pendant plus de 7 jours et 2000 milles parcourus, Paprec Arkéa a quitté Gênes, longé la côte française, descendu jusqu’au sud de la Sardaigne, contourné la Sicile avant de remonter la mer Adriatique jusqu’à Boka Bay. « C’était un beau voyage même si on est passé à côté des îles et de la côte de nuit la plupart du temps », confiait à l’arrivée Corentin Horeau.

En tête pendant quatre jours

Sportivement, tout avait très bien commencé. En tête de la course dès la première nuit, Paprec Arkéa a imposé ensuite le tempo. Une réussite récompensée par les deux points de la « scoring gate » qu’ils ont franchie en tête mardi dernier, avant de poursuivre vers le sud. « Les quatre premiers jours de course ont été complètement fous, sourit Yoann Richomme. On était en tête de la flotte et on a montré tout notre potentiel ». La suite s’annonçait plus délicate et l’équipage en avait bien conscience. « On savait que les conditions ne seraient pas à notre avantage après le nouveau départ au sud de la Sicile ». C’est en effet là que les cinq premiers bateaux se sont regroupés avant la remontée finale. Sauf qu’en Méditerranée, où les prévisions météo sont rarement identiques aux conditions réelles, où le vent peut s’arrêter net ou au contraire se lever en une poignée de secondes, les certitudes sont souvent très rares. « Holcim-PRB pointait à 150 milles derrière nous et est revenu en l’espace de dix heures, rappelle Corentin. On sait que ça fait partie du jeu en Méditerranée, il y a beaucoup d’aléatoire ». Par ailleurs, les conditions medium favorisaient certains bateaux au détriment de Paprec Arkéa, plus « typé » pour le portant. 

Paprec Arkéa conserve les cartes en main 

 « En termes de navigation et de stratégie, je crois que c’est notre plus belle étape, la plus aboutie », analyse Corentin. Pour ne rien regretter et tout tenter jusqu’au bout, l’équipage a essayé une option en fin de course, en longeant les côtes de l’Albanie. Un choix qui n’a pas été payant mais qui démontre à quel point l’équipage s’est employé sans compter. « C’est dommage parce que cette option a détérioré notre résultat alors qu’on a fait une belle étape », reconnaît Yoann Richomme. A l’arrivée, Paprec Arkéa boucle donc l’étape à la 5ème place, avec de très faibles écarts, témoins de l'intensité du périple après plus de 7 jours de course. Yoann Richomme et son équipage ne comptent en effet que 41 minutes de retard sur le 4ème (Allagrande Mapei Racing), 2h40 sur le 3ème (Team Malizia) et 4h53 sur le vainqueur (Biotherm). Et l'essentiel demeurant que, grâce aux deux points acquis à la “scoring gate”, l’équipage conserve sa 2ème place au classement général, “ce qui reste une bonne situation” assure Yoann.

Désormais, Paprec Arkéa compte 0,5 point d’avance sur Holcim-PRB. Il reste une seule occasion de conforter cette 2e place : une course côtière, ce samedi, la « final scoring race ». « Notre principal challenge, ce sera de battre Holcim-PRB », assure Yoann. Une grande finale en perspective pour conserver cette place de dauphin que Paprec Arkéa occupe depuis la première étape. 

The Ocean Race Europe 2025 © Vincent Curutchet / The Ocean Race Europe 2025