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Ils ont quitté les pontons du bassin Paul Vatine ce matin, dans une atmosphère aussi joyeuse que sérieuse, avec l’envie et la motivation d’en découdre. Les dernières déclarations de Yoann et Corentin avant le top départ depuis Le Havre, à 14h30. 

Yoann : « On est attendus dehors, ça c'est clair. On part dans une brise de 25 nœuds, ce qui est assez soutenu déjà. Et ça va forcir à 35, voire 40 dans la première nuit, entre Cherbourg et Brest.

Ça se calmera heureusement dans la journée de lundi, une fois dans le golfe de Gascogne. Mais on s’attends à une entrée en matière sportive, les 20 premières heures seront assez critiques, il faudra faire attention au bateau et à nous, forcément, parce que ça va être un peu violent. Derrière, ça devrait dérouler d'une façon un peu plus simple. Mais il ne faudra pas se tromper, il y aura des prises de ris à faire, des changements de voile. 

On part hyper combatifs avec Corentin, on sait que ce sont des conditions qu'on apprécie tous les deux, des conditions de brise, et que le bateau se débrouille bien dans ces conditions-là. On s’attend à une belle transat avec pas mal de jeu, dès la première partie. On a hâte d'y être ! »

Corentin : « Comme d'habitude avec un départ du Havre, du vent fort, donc déjà un premier enjeu à bien s'extraire de cette zone de départ. Il y aura beaucoup de bateaux, du vent à 25 nœuds pour commencer, puis encore très fort, au près, toute la nuit et jusqu’à la pointe bretonne. Il ne faudra pas casser le bateau, tout en tirant quand même bien dessus parce qu'on sait qu'on a un bateau qui est fait pour ça. 

On va essayer de mettre un gros rythme dès le début, pour rester en mode régate et pas en mode survie, en mode figariste on va dire, et puis on verra comment on sera positionné à la pointe bretonne. Ensuite on aura toute la journée de lundi pour essayer de récupérer un peu, dormir un peu, dans du vent plus faible, avec par contre beaucoup de manœuvres, parce qu'on va passer de 25-30 nœuds au petit matin, à 3-4 nœuds de vent dans l'après-midi. On aura toute la toile à renvoyer, choisir les bonnes voiles, les bons angles pour s'extraire d'ici, et puis se rapprocher le plus vite possible de la Martinique ! » 

Départ de la Transat Café L'Or 2025 © Julien Champolion / PolaRYSE / Paprec Arkéa